L'entreprise de fret ferroviaire Euro Cargo Rail (ECR), filiale du groupe allemand Deutsche Bahn, a annoncé jeudi la suppression prochaine d'environ 300 postes, soit un quart de ses effectifs, "pour assurer (sa) viabilité" dans un marché en crise.
"La rentabilité d'ECR s'est fortement dégradée". Dans un communiqué, la société explique que "la rentabilité d'ECR s'est fortement dégradée, en particulier depuis 2013", pointant les "hausses des péages" et la "très forte dégradation de la qualité de service" du système ferroviaire français. La direction de l'entreprise a présenté jeudi aux syndicats une nouvelle stratégie "visant à retrouver une stabilité pour assurer la viabilité de l'entreprise" et qui se traduira d'abord par une diminution des effectifs. "Le nombre des agences en France sera réduit et environ 300 postes seront supprimés, au siège comme dans les régions", précise ECR, qui indique avoir déjà engagé des discussions avec des concurrents en recherche de conducteurs de trains.
Des reclassements possibles début 2017. Le dialogue avec la SNCF semble le plus avancé, la filiale de Deutsche Bahn évoquant de possibles "reclassements dès le début de l'année 2017" au sein de l'entreprise publique. "Les mesures annoncées aujourd'hui sont indispensables, certaines sont difficiles, mais elles permettront notre croissance durable et les emplois de demain en France", a assuré le PDG d'Euro Cargo Rail, Gottfried Eymer, cité dans le communiqué.
FO demande l'aide de l'État. "Nous condamnons ces licenciements et demandons que l'État prenne ses responsabilités, avec la SNCF, pour reprendre la totalité des salariés concernés", a déclaré à l'AFP Fabrice Charrière, secrétaire général adjoint de la fédération syndicale FO-Cheminots.