Interrogé sur RTL sur le projet de fusion entre Renault et Fiat, le ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire a exigé qu'aucune usine en France ne soit fermée, et souhaite des garanties.
Le Maire veut des garanties "sur la préservation des emplois"
Alors qu'il a donné son feu vert pour l'ouverture des négociations entre Renault et Fiat, Bruno Le Maire a demandé à Jean-Dominique Senard, président de Renault depuis janvier, des garanties "sur la préservation des emplois et des sites industriels en France", a-t-indiqué sur RTL. Interrogé pour savoir s'il exigeait un engagement de "zéro usine fermée en France" de la part de Renault et de Fiat, le ministre a répondu "bien sûr".
Comme deuxième garantie, Bruno Le Maire a expliqué qu'il attendait que cette opération "se fasse dans le cadre de l'alliance entre Renault et Nissan", sans plus de précisions. Il a également demandé à Jean-Dominique Senard des garanties sur la future gouvernance du nouvel ensemble, afin que "les intérêts français y soient bien représentés".
Pas d'augmentation de capital de la part de l'État
Bruno Le Maire a confirmé que l'État, qui détient actuellement près de 15% du capital de Renault, n'aurait plus qu'une participation d'environ 7,5% après une fusion avec Fiat. Il n'a pas souhaité l'augmenter pour autant. "Qu'est-ce qui garantit les emplois, les sites industriels, le développement de Renault à l'avenir ? Ce n'est pas la présence de l'Etat au capital, c'est la capacité d'investir dans les nouvelles technologies", a-t-il assuré.
Selon Bruno Le Maire, cette possible fusion constitue d'ailleurs "une belle opportunité pour Renault et pour l'industrie automobile européenne". Ce projet de fusion a pour but de construire le troisième groupe mondial du secteur.