Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire a annoncé jeudi qu'une solution était sur le point d'être trouvée pour la reprise de l'équipementier GM&S, en grandes difficultés financières.
Des négociations en cours. "Nous travaillons depuis des jours, nous ne sommes pas loin d'une solution", a-t-il déclaré sur BFMTV. Le ministre a par ailleurs réitéré son appel à la levée du blocage d'un site de PSA dans l'Allier par des salariés de GM&S, qui est selon lui une "condition à la reprise du dialogue". "C'est votre intérêt, c'est l'intérêt des salariés de GM&S", a-t-il souligné. Si le blocage se poursuit, "nous prendrons toutes les décisions nécessaires", a-t-il ajouté.
PSA est avec Renault l'un des deux grands clients de GM&S. Bercy est en discussions depuis plusieurs semaines avec les deux constructeurs automobiles sur leurs engagements d'investissement et de commandes, ainsi qu'avec le seul possible repreneur, le groupe stéphanois d'emboutissage GMD. Le ministre de l'Economie a par ailleurs convié l'ensemble des parties prenantes du dossier (représentants des salariés, repreneur, donneurs d'ordres...) à une réunion mardi.
Un blocage presque symbolique. L'ambiance était bon enfant jeudi matin aux trois points de blocage situés aux entrées principales du site de PSA, a constaté une correspondante de l'AFP. Les barricades sont symboliques, à savoir deux palettes et trois pneus. Un camion d'azote liquide, destiné à refroidir les installations de fonderie de Sept-Fons (PSA), était bloqué par les salariés de GM&S. Trois représentants de la CGT sont allés discuter dans l'enceinte de l'usine avec la DRH du groupe PSA, qui tente de les convaincre de laisser passer le camion.
Une situation économique difficile. GM&S Industry, basé à La Souterraine (Creuse), a été placé le 30 juin en liquidation judiciaire, avec seulement trois semaines pour améliorer la seule offre de reprise déposée, par l'entreprise GMD qui propose de sauver 120 emplois sur 277. "On peut toujours faire mieux mais je n'ai pas l'habitude de vendre des illusions aux gens", a commenté M. Le Maire. "Ce qui compte c'est la pérennité du site", a fait valoir le ministre.