Au lendemain du "non" des Grecs au plan de réformes proposés par ses créanciers en échange d'argent frais, la tension est à son maximum entre Athènes, la BCE, le FMI et les responsables de la zone euro. A la veille d'un nouvel Eurogroupe lors duquel la Grèce va faire de nouvelles propositions, le ministre hellène de la Fonction publique et de la Réforme administrative, George Katrougalos, a été interviewé mardi sur Europe 1. Il annonce des propositions que va faire la Grèce mardi à l'Eurogroupe mais il dit attendre en échange des avancées sur l’allègement de la dette grecque.
"Des mesures fiscales dures"... Georgios Katrougalos précise que les Grecs sont prêts "à de mesures concrètes" et notamment "à des mesures fiscales dures" . Mais il ajoute que c'est seulement "si le poids ne pèse pas à nouveau sur les plus pauvres".
… pour les Grecs les plus riches. Sur quelles catégorie de nouvelles mesures fiscales pourraient donc peser ? Le ministre de la Fonction publique ne bouge pas de la ligne défendue par son parti Syriza depuis plusieurs mois de négociations : c'est aux plus riches à faire des efforts : "ce qu'on demande, c'est que les exilés grecs payent eux aussi car des Grecs sont devenus plus riches pendant la crise".
Les comptes des Grecs en Suisse dans le viseur d'Athènes. Pour pouvoir taxer les Grecs les plus riches, Georgios Katrougalos annonce que des négociations viennent d'avoir lieu, dans le cadre d'"un traité", "avec la Suisse" pour "avoir accès aux comptes des Grecs qui sont riches et qui ont déposé des milliards d'euros" dans les banques de l'état helvète.
Une dette grecque restructurée ? "L'essentiel, c'est que nous sommes prêts à faire des concessions pourvu que d'autre part, nos partenaires soient aussi prêts à accepter un soulagement de la dette grecque", estime le ministre hellène. "C'est ce qu'il y a d'important pour nous", ajoute-t-il. En échange, Georgios Katrougalos attend "quelques pas" de la part de ses créanciers sur le dossier de la réduction de la dette grecque.