Après les cabinets médicaux, c'est au tour des contrôleurs aériens de faire grève. Ce vendredi, 12 syndicats de médecins libéraux appellent à une grève reconductible avec une même revendication : une hausse significative des prix des consultations. Dans le même temps, les aéroports français sont perturbés ce 13 octobre : 40% des vols sont annulés à Orly ce vendredi matin, 20% à Marseille-Provence et 15% à Beauvais. Les contrôleurs aériens se mobilisent même si certains syndicats, qui ont signé une trêve olympique pour les JO de Paris 2024, n'ont pas appelé à suivre le mouvement. La grève, une habitude française que le secteur aérien européen ne supporte plus.
Perte d'argent pour les compagnies
Si vous voulez énerver Michael O'Leary, le patron de Ryanair, il suffit de prononcer trois mots : contrôleur aérien français. En mars dernier, il pestait après un énième week-end de grève. "Nous avons dû annuler 230 vols ces trois derniers jours. Cela veut dire annuler le vol de 41.000 de nos passagers parce que le contrôle aérien français ne nous a pas autorisé à voler. Nous avons des vols annulés ou fortement retardés pratiquement tous les jours parce que les contrôleurs aériens français se mettent en grève", s'emportait-il.
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La France est devenue une zone de turbulence pour les compagnies aériennes qui, à chaque fois, perdent de l'argent, même quand leurs avions ne se posent pas sur le sol français. "Par exemple, des vols qui vont aller de l'Italie vers la Grande-Bretagne sont obligés de faire des détours très importants par l'Espagne par le Portugal", confirme le spécialiste aéronautique Xavier Tytelman. "Ça veut dire qu'ils surconsomment du carburant et qu'un avion qui pouvait faire par exemple deux allers-retours sur la journée ne va pouvoir en faire qu'un seul."
La France est l'espace aérien le plus survolé d'Europe et quand ce ne sont pas des grèves, des retards fréquents sont causés par la vétusté du matériel dans les tours de contrôle.