La neuvième séquence de la grève à la SNCF s’achève en théorie lundi. Les salariés seront également invités à prendre part à la consultation organisée par les syndicats : pour ou contre la réforme engagée par le gouvernement ? Mais la journée de lundi pourrait aussi s’avérait être particulièrement compliquée pour les usagers, puisque les syndicats appellent à une journée sans cheminots et sans trains.
"Un coup de collier". "On nous explique que la grève est finie dans dix jours, qu’il y a de plus en plus de trains et de moins en moins de grévistes, mais lundi, tout le monde va tomber de sa chaise. On va avoir des taux de grévistes que l’on n'a jamais eu", prédit Fabien Villedieu, délégué syndical Sud Rail.
"Les chiffres seront, au minimum, aussi fort que le 3 avril [premier jour de la mobilisation, ndlr]", prédit ce syndicaliste qui évoque "un coup de collier avec cette journée sans cheminots". "Je pense que l’on ne sera pas très loin de pouvoir l’atteindre",assure-t-il.
"On n’a rien sans rien". "Il faut aussi apporter du neuf, c’est le sens du référendum et de la journée de lundi. Ça n’est pas maintenant qu’il faut lâcher", soutient encore Fabien Villedieu. "La grève pèse dans les bottes, mais on n’a rien sans rien. On se doutait bien qu’avec la question de la privatisation, de l’ouverture à la concurrence et la fin du statut, on n’aller pas faire une simple pétition et une seule journée de grève", conclut-il.