Le Premier ministre a fait un pas mardi en direction des syndicats en annonçant des réunions bilatérales le 7 mai à Matignon. Une date qui peut sembler lointaine alors que la grève s'éternise et que d'ici là, quatre nouvelles journées de mobilisation sont programmées.
Deux autres rendez-vous avaient été programmés. Initialement, d'autres rendez-vous avaient été fixés en amont avec la ministre des Transports, Élisabeth Borne, et notamment un rendez-vous mercredi matin. Mais les syndicats ont refusé de s'y rendre. Ils ont également annoncé qu'ils sècheraient la rencontre prévue au ministère des Transports le 3 mai.
Pour des négociations directes. Selon les syndicats, Élisabeth Borne n'est plus une interlocutrice crédible et seul le Premier ministre est en mesure de négocier réellement avec eux. "Semble-t-il, c'est lui qui prend toutes les décisions concernant l'évolution du dossier", estimait mardi Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots. Ils espèrent ainsi que le 7 mai démarre une nouvelle phase de "vraies" négociations, même si Élisabeth Borne a indiqué mercredi qu'il n'en serait rien, la ministre détaillant qu'il s'agit plutôt d'une "étape", d'un rendez-vous logique.
Évaluer le rapport de force. Pour le gouvernement, fixer la date de la réunion au 7 mai est également un moyen d'évaluer l'évolution du rapport de force en fonction du nombre de grévistes présents lors de chaque journée et de la mobilisation très attendue du 1er mai.