Les retraités sont-ils les oubliés de ce début de quinquennat ? Ceux qui perçoivent une pension de plus de 1.200 euros par mois vont supporter la hausse de la CSG et contrairement aux salariés, ils ne bénéficieront pas de la suppression des cotisations salariales. C'est ce qui a été annoncé mardi par le Premier ministre lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée. Dans le même temps Edouard Philippe a expliqué repousser la réforme de la taxe d'habitation à 2022 contrairement à ce qu'il avait affirmé en juin.
180 euros de plus par an. Un coup dur, notamment pour les retraités qui sont juste au-dessus de ce seuil de 1.200 euros par mois, comme Pierre Marchand, retraité de la Fonction publique hospitalière installé en Corrèze. Au 1er janvier 2018, sa CSG va augmenter d'1,7 point. C'était neutre pour lui si dans le même temps la taxe d'habitation avait été supprimée. Mais en attendant, il va enregistrer une perte sèche. "Cela représente 180 euros de plus par an. Ce qui fait que si l'on repousse la suppression de la taxe d'habitation en fin de mandat, sur cinq ans ça me fait 900 euros", explique-t-il. "Ma dernière taxe d'habitation est de 1.095 euros par an. Je veux bien accepter que l'on fasse des économies, mais quand même pas sur notre dos".
60 % des retraités concernés. Au total, 60% des retraités sont concernés par cette hausse de la CSG. Mais pour l'instant, le gouvernement n'a annoncé pour eux aucune compensation.