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Barthélémy Philippe // Crédit photo : THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Michel Barnier a une seule obsession : faire des économies. Et pour réaliser cette volonté, le Premier ministre va être contraint d’augmenter les impôts. Gel du barème de l’IR ou encore une augmentation du taux de la Flat Tax… Les pistes sont nombreuses au gouvernement.

Pour faire des économies, Michel Barnier mise d'abord sur la baisse de la dépense publique pour enrayer la course folle du déficit. Mais il mise aussi sur l'augmentation des impôts. Il veut préserver les classes les plus modestes et les classes moyennes. Cela dit, il envisage bel et bien des impôts ciblés sur les plus fortunés et aussi sur certaines grandes entreprises. 

"Une mesure qui est évidemment à proscrire,", selon un député macroniste

Il y a l'idée de ne pas revaloriser les tranches supérieures du barème de l'impôt sur le revenu par rapport à l'inflation. Mais le Premier ministre s'expose à la colère de ses alliés macronistes qui réclament de la stabilité fiscale, à l'image de Mathieu Lefèvre, député Ensemble pour la République du Val-de-Marne.

 

"Une mesure qui est évidemment à proscrire, y compris si on gèle les tranches supérieures. On prend le risque de pénaliser le travail et les classes moyennes", argumente le député. S'il veut épargner les classes moyennes, le gouvernement devra se contenter de geler les deux tranches supérieures de l'impôt. Or, elles concernent à peine plus de 1% des contribuables, donc le rendement sera limité.

"Soit vous visez peu de contribuables, vous avez peu de rendement, soit vous visez beaucoup de contribuables et vous avez peut-être du rendement, mais vous pénalisez le travail", explique Mathieu Lefèvre. Côté entreprise, le gouvernement réfléchit à une surtaxe temporaire de l'impôt sur les sociétés, dont le taux a baissé de 33 à 25 % depuis 2017. Autre option, raboter certains allègements de charges sur les salaires pour économiser quelques milliards d'euros. Mais là encore, il y a de quoi miner la confiance des entrepreneurs, car en France, le coût du travail est déjà parmi les plus élevés d'Europe.