À partir de vendredi, la hausse du seuil de revente à perte des produits alimentaires va entraîner une augmentation des prix de nombreux produits du quotidien, conséquence de l'entrée en vigueur de certaines mesures de la loi Alimentation. Selon Le Parisien, qui s'est procuré une liste de 24 références fournies par un grand distributeur, la hausse moyenne atteint 6,3%.
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Tiraillés entre cette hausse et la volonté de ne pas faire flamber le ticket de caisse du consommateur, les acteurs de la grande distribution tentent de s'adapter, comme ils l'ont expliqué aux auditeurs du Tour de la question avec Wendy Bouchard, jeudi.
Prix déjà en baisse. "Je fais le pari que tous les distributeurs vont avoir des solutions pour trouver un équilibre global", lance Dominique Schaelcher, PDG de Système U. Son groupe a déjà décidé de "baisser, via la carte de fidélité, le prix de tous les produits d'épicerie de la marque U", la marque du distributeur (MDD) de la chaîne.
" Les produits seront à peu près au même prix chez les distributeurs, donc la différence se fera sur ces cartes de fidélité "
Le groupe Carrefour, lui aussi, veut éviter de "pénaliser les clients" sur les augmentations de prix de la pâte à tartiner ou du soda. "On peut redonner de l'argent à nos clients sur une carte de fidélité. Ça établit une relation durable entre nous et nos clients, qui récupèrent du pouvoir d'achat", explique Elodie Perthuisot, directrice marketing de Carrefour France. Et la dirigeante de croire que les produits concernés par la hausse "seront à peu près au même prix chez les distributeurs, donc la différence se fera sur ces cartes de fidélité."
Contourner les effets de la loi par la carte de fidélité. L'opération est "tout à fait permise par la loi", explique-t-elle. Carrefour va par ailleurs contourner l'interdiction de promotion supérieure à 34%, elle aussi effective vendredi. "On va faire un programme de fidélité sur nos marques Carrefour avec -10% tous les jours plutôt que -50% une fois de temps en temps", avance-t-elle. En définitive, les consommateurs subiront une très légère baisse de leur pouvoir d'achat, à condition de s'inscrire à des programmes de fidélité et de confier leurs données aux distributeurs.