Un coup de pouce énergétique qui fait des envieux en Europe. Dès vendredi, la France met en place sa remise de 18 centimes par litre à la pompe pendant une période de quatre mois. Si quasiment tous les pays européens adoptent également une réduction sur les prix des carburants (- 20 centimes en Espagne, - 25 en Italie, - 30 sur l'essence et - 14 sur le diesel en Allemagne, etc.), la France se distingue par le gel des tarifs réglementés du gaz et un plafonnement de 4% de l'augmentation des coûts réglementés de l'électricité.
EDF doit vendre de l'énergie bon marché à ses rivaux
Le plafonnement de ce prix est rendu possible grâce à EDF, que l'État détient à 80%, et à qui il a ordonné de vendre davantage d'énergie nucléaire bon marché à ses rivaux. En Europe, seule la Bulgarie a pu en faire autant. D'autres pays, comme l'Espagne, ont des marchés de l'énergie trop libéralisés, et ils manquent d'un gros acteur public qui puisse faire contre-poids. C'est l'une des explications à l'inflation espagnole qui frôle désormais les 10%, un record depuis 1985.
Pour le reste, nos voisins européens mettent en place des systèmes d'indemnisations, d'aides, voire de prêts. Ce sont des aides en aval, mais le résultat donne une facture qui reste toujours aussi salée.