140 véhicules sur les routes et une facture carburant qui explose : 166.000 euros de plus par mois. C'est ce que vit, comme beaucoup de transporteurs routiers en ce moment, Sylvain Baudry, directeur général de Logivia, à côté de Dijon. "Un camion va gagner 200 euros par mois, donc c'est 200 euros de résultat pour l'entreprise. Et la surcharge de gasoil, c'est 2.000 euros par mois. Voilà l'ampleur de ce que subissent les entreprises de transport aujourd'hui", confie-t-il sur Europe 1.
La nécessité de mesures précises et urgentes
Certes, les 15 centimes de baisse à la pompe vont permettre de réduire un peu la facture mais ce sont des mesures très précises et urgentes que demandent la profession. Sylvain Baudry est également le président de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers de Bourgogne.
La colère monte
"On est vraiment dans une situation catastrophique", explique-t-il au micro d'Europe 1. "À un moment, on est exsangue. Moi, je suis chef d'entreprise. Je ne sais plus comment faire. Honnêtement, aujourd'hui, nombre de mes collègues s'interrogent sur le fait d'arrêter purement et simplement les camions et de les laisser dans ma cour", poursuit-il. "On ne peut pas rouler avec de telles amplitudes de pertes. Ce qu'ils demandent, ce sont des aides directes et immédiates et la suppression des charges fiscales et sociales le temps de la crise".
Aides directes et immédiates, suppression des charges fiscales et sociales pendant le temps de la crise. En attendant les annonces de Matignon, une nouvelle réunion est prévue aujourd'hui au ministère des Transports. La colère monte et des blocages ne sont pas à exclure.