L'inflation devrait atteindre 5.4% en juin prochain, des prix tirés vers le haut à la fois par la guerre en Ukraine, mais aussi par la politique zéro covid pratiquée en Chine. Les confinements se multiplient et attisent les tensions sur les approvisionnements ce qui fait mécaniquement grimper les prix. Les prix de l'énergie restent la principale composante de cette inflation, mais leur progression devrait ralentir un peu dans les mois qui viennent, et ce sont les prix de l'alimentation qui devrait le plus augmenter d'ici cet été.
Une inflation qui va donc rester soutenue, mais qui aurait été bien plus importante, au-delà des 7% selon l'Insee, sans les mesures de boucliers énergétiques mises en place par le gouvernement. Pour rappel, l'État a bloqué les prix du gaz, a plafonné la hausse des prix de l'électricité et a aidé à la pompe les Français, avec une remise de 15 à 18 centimes sur les carburants.
Une hausse des prix qui pèse sur la croissance
Cette hausse des prix devrait à nouveau peser sur la croissance au second trimestre, sans totalement l'enrayer. L'Insee prévoit en effet un très léger rebond du PIB, de 0,25%. Une hausse modeste, mais ce n'est pas la contraction que nous aurions pu craindre après la croissance nulle du 1er trimestre.
Plusieurs facteurs devraient soutenir cette croissance, comme un bon climat des affaires et un phénomène de rattrapage, notamment dans l'hôtellerie - restauration. Les Français ont moins consommé de services en janvier, ils pourraient ainsi se rattraper au printemps. Ces prévisions restent tout de même très dépendantes de l'évolution de la situation en Chine et en Ukraine.