Ce lundi 8 mai est le deuxième jour férié de mai, et comme tous les autres jours non travaillés du mois, il tombe en pleine semaine et non le week-end. Si cela peut perturber certaines entreprises françaises - il y a dix ans, les jours fériés coûtaient deux milliards d'euros à l'économie -, d'autres ne sont pas pénalisées. C'est au contraire la promesse d'un boom d'activité, surtout quand ces jours sont adossés à des week-ends et qu'ils créent des ponts.
Les Français qui le peuvent partent alors en vacances, ce qui profite à certains secteurs. "Cela peut entraîner une hausse de consommation dans le tourisme, le transport, le carburant, le péage, l'hébergement, la restauration, la culture...", énumère au micro d'Europe 1 Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès, un cabinet d'études spécialisé dans la recherche et le conseil économique.
Les centres-villes désertés au profit des zones touristiques
En somme, il y a moins de dépenses au supermarché ou chez le coiffeur, mais plus au restaurant ou à l'hôtel. Les jours fériés et les week-ends prolongés entraînent des pics d'activité dans certaines entreprises, ainsi que dans certaines régions. En effet, les centres-villes se vident au profit des destinations plus touristiques. "Par exemple, les ménages vont aller à la montagne ou sur le littoral", note Sylvain Bersinger, "donc ce seront plutôt les entreprises ou les restaurants sur les côtes ou dans les zones touristiques qui vont voir leur activité augmenter."
Par ailleurs, les Français dépensent de plus en plus pendant les ponts de mai. Sur la plateforme Weekendesk, une agence de voyage spécialisée dans le court séjour local, ils ont déboursé par exemple 355 euros en moyenne pour leur week-end, soit 41 euros de plus que l'année dernière.