Les 2.000 salariés de l'usine Renault de Sandouville, en Seine-Maritime, devaient reprendre le travail lundi 11 mai, mais la CGT a obtenu en référé la fermeture de l'usine. Selon la direction de Renault, qui a fait appel, "la décision du tribunal porte principalement sur des modalités de présentation de l'ensemble des mesures de prévention aux institutions représentatives du personnel". "Je crois qu’il y a clairement dans le pays des forces politiques qui veulent planter la reprise", a réagi Valérie Pécresse dimanche au micro d'Europe 1.
"Il va falloir arrêter avec ces réglementations ultras tatillonnes"
"C’est très dangereux", explique la présidente de la région Île-de-France, "parce que derrière il y a la déchirure sociale". "On ne peut pas bloquer le redémarrage d’une entreprise parce que la convocation du CSE a été faite par mail au lieu d’être faite par courrier avec accusé de réception", dénonce Valérie Pécresse dans le Grand Rendez-vous.
Et cette affaire inspire la présidente de la région Île-de-France, qui considère que la loi est "extrêmement tatillonne (...) et les juges ne font que l'appliquer". "Peut-être qu’un des enseignements de cette crise va être de débureaucratiser tout ça", affirme Valérie Pécresse, qui déclare que, si on veut faire redémarrer l’économie, "il va falloir arrêter avec ces réglementations ultras tatillonnes".
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"J’appelle à la reprise du travail"
"C’est l’esprit de responsabilité du syndicat que de ne pas attaquer une délibération sur la forme quand le fond est juste. Le fond était la reprise du travail", explique Valérie Pécresse. "Oui, j’appelle à la reprise du travail", continue-t-elle.
Sans jamais nommer la CGT, Valérie Pécresse pointe du doigt "les amis de Monsieur Mélenchon". "Le sujet est simple : On ne peut pas jouer sur les peurs des Français pour empêcher la reprise du travail (...) dire 'on ne reprend pas le travail', c’est jouer avec le feu", conclut-elle.