Les chiffres ne s'arrêtent pas d'exploser. Après la forte hausse de la taxe foncière l'an dernier, cette dernière augmente encore cette année. Plusieurs raisons expliquent ce constat. Tout d'abord le libre choix, donné aux communes, d'augmenter ou non leur taux de taxe foncière. Évidemment, la suppression de la taxe d'habitation y est pour quelque chose. Résultat : certaines communes sont plus gourmandes que d'autres.
Nice, championne de la hausse
C'est ce que démontre une étude du cabinet FSL qui passe au scanner les taux de taxe foncière dans les villes de plus de 40.000 habitants. Cette année, c'est Nice qui décroche la palme de la plus forte hausse avec une augmentation de près de 20% sur un an. Le quinté de tête est complété par Saint-Priest, Saint-Etienne, Nancy et Annecy. Dans ces communes, le taux de la taxe foncière augmente de 14 à 16%. Pour le reste, seul Neuilly-sur-Seine, Villeurbanne, Meaux et Clichy tutoient ou atteignent les 10% de hausse.
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Parfois spectaculaire, ces augmentations sont pourtant généralement justifiées, selon Henry Buzy-Cazaux, expert de l'immobilier. "Il faut comprendre la décision des collectivités locales. Elles ont perdu la taxe d'habitation, pour partie, compensée par l'Etat. Mais les villes voient qu'il y a des incertitudes et l'activité économique qui a baissé, donc il y a des menaces. Et les villes veulent s'assurer des rentrées fiscales", explique-t-il au micro d'Europe 1. À quelques exceptions près, dont Nancy et Nice, les villes de plus de 100.000 habitants affichent des taux stables en 2023. Le montant moyen de la taxe foncière payée par les propriétaires de maisons était légèrement supérieur à 1.000 euros, contre 800 euros pour les appartements.