Cette annonce avait provoqué un tollé au mois de juin. À l’issue du Comité National de Refondation sur le Logement, le gouvernement avait décidé de restreindre largement le prêt à taux zéro (PTZ), en le recentrant sur certains types de biens et certaines zones en France.
Désormais, le prêt à taux zéro vise à aider les primo-accédants, notamment dans l’achat de leur résidence principale, et ce, jusqu’en 2027. Mais face à une grave crise du logement, le gouvernement rétropédale et entend étendre le dispositif à plus de personnes. Ainsi, six millions de Français supplémentaires pourraient bénéficier du PTZ, le prêt à taux zéro, selon Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie.
Favoriser la création de logement
Pour cela, le gouvernement a déjà annoncé, il y a dix jours, le passage de 154 nouvelles communes en zone dite tendue, ces zones où le marché de l'immobilier compte plus de demandes que d'offres. Des endroits particulièrement ciblés par le dispositif, qui doit ainsi permettre d'aider les Français à accéder à la propriété et favoriser la création de logements.
D'autres mesures seront également apportées au projet du gouvernement, précise Jean-René Cazeneuve, le rapporteur général du Budget. "On va relever le seuil de richesse à partir duquel on peut accéder, on va relever le pourcentage du prêt qui peut être fait avec le PTZ. Donc à la fin, il y aura plus de personnes qui seront éligibles au prêt à taux zéro" souligne le député.
Une crise du logement sans précédent
Une bonne nouvelle pour beaucoup de Français, en particulier ceux qui veulent acheter un appartement neuf dans une commune très prisée. En revanche, pour faire construire sa maison neuve, il faudra encore patienter. "Le gouvernement n'a pas évoqué de retour du prêt à taux zéro pour la construction de maisons individuelles. C'est un vrai trou dans la raquette", juge Sandrine Allonier, porte-parole de VousFinancer au micro d'Europe 1.
Un point qui agace beaucoup de professionnels alors que le secteur de la construction connaît une crise sans précédent et anticipe la suppression de 150.000 emplois d'ici 2025, selon la Fédération Française du Bâtiment.