C'est une expression que vous avez dû entendre, fréquemment utilisée ces dernières semaines, nous risquons de vivre un mois de "mars rouge". Autrement dit, une nouvelle hausse, spectaculaire, des prix des produits vendus dans les rayons des supermarchés.
Les négociations conclues au plus tard le 1er mars
Ce pourrait être la conséquence des négociations annuelles qui se déroulent en ce moment entre les industriels et les distributeurs. Les premiers veulent que le prix de vente final prenne en compte la hausse des coûts de production (énergie, transports ou même matières premières). Tandis que les autres craignent de devoir répercuter cette augmentation en rayon.
"Le temps que la grande distribution modifie ses prix, ça peut se faire sur deux ou trois mois ! La plupart des acteurs de la grande distribution craignent une hausse importante et donc le mécontentement de leurs clients", avance Éric Pichet, professeur d'économie à la Kedge Business School. Michel-Édouard Leclerc, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, va plus loin et parle de trimestre rouge.
L'ampleur de ce mois de "mars rouge" connue mercredi
Le gouvernement se veut rassurant mais écarte une hausse de 30 à 40% des prix des produits. Pourtant, les prix vont bel et bien augmenter. Lors de ces négociations, les industriels déposent les nouveaux tarifs aux distributeurs, qui les acceptent ou non. "La demande que l'on met dans les tarifs est de l'ordre de 10 à 12% d'augmentation. Le résultat que nous aurons, c'est la responsabilité du distributeur. Et ça, les gens le verront dans les prochaines semaines au niveau de l'alimentaire", reconnaît Jean-Philippe André, le président de l'association nationale des industries alimentaires.
Les négociations prendront fin mardi soir. L'ampleur de ce mois de "mars rouge" sera connue mercredi.