Vers un mois de mars rouge ? L'inflation ne semble pas s'atténuer, comme en témoigne un chiffre dévoilé par Eurostat : les prix ont augmenté de 8,5 % en février sur un an dans la zone euro, contre 8,6 % sur un an en janvier. La baisse constatée en fin d'année dernière ralentit donc fortement, et ça a de quoi inquiéter.
Une inflation qui stagne
L'inflation baissait en fin d'année dernière, notamment parce que les prix de l'énergie baissaient. Il y avait donc une logique et cela avait quelque chose de rassurant. Sauf qu'en ce début d'année 2023, les prix de l'énergie baissent toujours, mais l'inflation stagne à 8,5 %, soit seulement 0,1 point de moins qu'en janvier.
Car l'inflation se répand dans l'alimentation, mais pas que, comme l'explique Hervé Le Bihan, adjoint au directeur de la conjoncture et des prévisions macro-économiques à la Banque de France. "L'inflation a une base plus large puisqu'on observe une transmission des coûts, typiquement des coûts énergétiques et des coûts des matières premières qui ont beaucoup augmenté au travers des coûts de production des entreprises et, in fine, des salaires."
La Banque de France et la Banque centrale européenne observent l'inflation hors alimentation et énergie. Et cette inflation augmente sur un an, entre janvier et février. Voilà qui compromet les espoirs d'une baisse proche de la hausse des prix.