Dans les rayons des supermarchés, les prix restent élevés. Et pour cause : alors que l'inflation a ralenti un peu au mois d’août, à 5,8% contre 6,1% en juillet, les enseignes, notamment dans le hard-discount, sont les plus touchées par la hausse des prix. Celle-ci atteint 8,66% en août dans les surfaces comme Aldi ou Lidl contre 7,70% dans les hypermarchés. Et dans les catalogues de produits, cette hausse des prix est bien visible : il faut parfois rajouter plusieurs dizaines de centimes sur certains articles.
Moins de marges de manœuvre
Cette envolée des prix peut paraître étonnante parce que ces surfaces sont censées proposer des produits à des prix ultra-compétitifs. Mais, selon Thomas Graffagnino, expert dans la grande distribution chez Sia Partners, elles ont aussi moins de marges de manœuvre pour faire face à la hausse des coûts. "Ce que vous avez chez les discounteurs, c'est un ensemble de coûts qui vont être au minimum. Ce qui fait que quand vous avez une inflation sur un produit, la capacité de ce discounteur à l'absorber dans ses coûts et à ne pas le répercuter au consommateur est amoindrie", détaille l'expert sur Europe 1.
C'est la même chose du côté des marques distributeurs, où les prix ont augmenté de 10,67%. "Comme il y a un intermédiaire entre le producteur et les marques distributeurs, on va forcément avoir une négociation qui va être moins facile entre les deux", estime Thomas Graffagnino. C'est pourquoi, selon cet expert, ces enseignes auront "une capacité à absorber l'inflation qui est un petit peu moindre". Enfin, c’est sur les premiers prix que la hausse est la plus importante : +13% au mois d’août.