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Margaux Fodéré / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
En 2024, il faut compter 243 euros en moyenne pour assurer son logement, soit 16 euros de plus que l’année dernière, selon le comparateur en ligne Assurland.com. Une augmentation liée notamment à la multiplication des risques climatiques. Explications.

Vous en avez peut-être fait l’amère expérience : vos cotisations d’assurance augmentent d’année en année. En 2024, la hausse pour l’assurance habitation est en moyenne de 7,2%, selon le comparateur Assurland.com. Du jamais-vu depuis 10 ans ! À cause de la multiplication des risques climatiques, réparer une habitation coûte de plus en plus cher.

16 euros de plus qu’en 2023

En 2024, il faut donc compter 243 euros en moyenne pour assurer son logement. Soit 16 euros de plus que l’année dernière, selon le comparateur en ligne Assurland.com. Et c’est une conséquence de l’inflation que les assureurs subissent eux-mêmes, sur les tarifs pratiqués par les ré-assureurs, explique Olivier Moustacakis, confondateur d’Assurland.com.

"Les prix de la ré-assurance ont connu une augmentation très forte en 2023, entre 10% et 30% sur certaines lignes d’activité. Et quand vous avez cette dynamique, ça affecte directement les assurances. On le précise : les ré-assureurs, ce sont les assureurs des assureurs. Et donc les assureurs, à leur tour, vont augmenter leurs primes pour les consommateurs que nous sommes. C’est un phénomène en cascade", développe-t-il.

Mettre en place des mesures de prévention

Et ces hausses ne font que commencer : entre les épisodes de fortes pluies, des sécheresses qui menacent les maisons de fissures, ou encore des incendies, chaque année marque une nouvelle étape dans l’intensification des risques climatiques en France, avec des coûts d’assurance qui grimpent.

Si bien que, d’ici à 2050, les primes d’assurance habitation pourraient tripler dans certaines régions : "D’où l’enjeu de la mise en place des mesures pour prévention, pour, non pas éviter qu’une tempête ou qu’une inondation surgissent, mais pour en limiter les dégâts. Et qui dit limiter les dégâts dit limiter les coûts d’indemnisation", note Olivier Moustacakis. Et 2025 n’échappera pas à la tendance actuelle : la surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles des assureurs français augmentera dès le premier janvier prochain, passant de 12% à 20% pour les habitations.