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Barthélémy Philippe // Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Les patrons ne cachent pas leurs inquiétudes face aux incertitudes du nouveau gouvernement. Réunis ce mardi à l’hippodrome de Longchamp à l'occasion de la Rencontre des entrepreneurs de France, ils ne cachent pas leur pessimisme. Et selon les informations d'Europe 1, les défaillances d’entreprise ont atteint un niveau record au début de l’été, soit le pire mois de juillet depuis plus de 20 ans.

La Rencontre des entrepreneurs de France, la REF, se poursuit ce mardi à l’hippodrome de Longchamp sur fond d'incertitudes politiques. Les patrons ne cachent pas leurs inquiétudes malgré l’euphorie des Jeux olympiques qui devrait temporairement booster la croissance. Les dernières données récoltées sur les entreprises n’incitent pas forcément à l’optimisme. Selon les informations d'Europe 1, les défaillances d’entreprises ont atteint un niveau record au début de l’été, soit le pire mois de juillet enregistré depuis le début des années 2000.

Au premier semestre, près de 30.000 patrons ont perdu leur activité

6.000 entreprises ont été placées en procédure judiciaire, dont beaucoup d’entre elles vont inévitablement mettre la clef sous la porte et 32.000 emplois sont menacés, l’équivalent des effectifs en France de Sodexo, le numéro deux mondial de la restauration collective.

La majorité des défaillances concerne les très petites entreprises, les TPE, qui emploient moins de cinq salariés. Mais de grosses structures sont aussi tombées, explique Thierry Millon, directeur des études au cabinet Altares. "Le plus gros défaut, c’est une association d’aide à la personne qui s’appelle Amapar, plus de 4.000 salariés, c’est énorme. L’entreprise Gautier, 700 salariés dans le meuble, a aussi été placée en redressement judiciaire. Il y a par ailleurs le coiffeur Pascal Coste c’est près de 700 salariés quand même", déplore-t-il.

Ces pertes d’emplois frappent aussi les patrons. Plus de 5.000 d’entre eux ont vu leur entreprise plonger le mois dernier et leur âge affaiblit bien souvent leurs chances de rebondir. "46 ans en moyenne, souvent en charge de famille. Le tiers d’entre eux ont plus de 55 ans. Là, vous avez encore moins de possibilités de rebond parce que même dans le salariat, ça va être compliqué", détaille Thierry Millon. Au total, au premier semestre, près de 30.000 patrons ont perdu leur activité, un chiffre en hausse de 20% sur un an, cela représente tout de même quelque 180 entrepreneurs sur le carreau chaque jour.