La coopération européenne en matière de fraude fiscale fonctionne. Elle s'est accélérée depuis le scandale des "Panama papers", une affaire planétaire d'évasion fiscale, mêlant de nombreuses personnalités et chefs d'Etats. Suite aux révélations de la presse, des centaines de procédures ont été ouvertes par le parquet national financier, en collaboration avec les parquets européens. A ce jour, plus de 500 contrôles ont été effectués.
France-Allemagne, un couple qui fonctionne. Mais surtout, comme l'a appris Europe 1, le 20 septembre dernier, la police fiscale allemande BKA a transmis des fichiers de plus de 1.100 noms français dans le cadre de ce dossier. Autant de nouvelles poursuites qui vont démarrer, avec l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), qui dépend de la direction centrale de la police judiciaire, à la baguette. Cette liste conséquente de fraudeurs est l'illustration que le couple franco-allemand fonctionne bien malgré les secousses politiques. L’échange automatique d’informations s’applique à plus de cent pays.
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L'identité des fraudeurs bientôt révélée. Avec ces nouveaux moyens, la police fiscale se dit aujourd’hui capable d'identifier ceux qui font ces montages financiers. Et selon des sources provenant de l'administration fiscale, l'identité des contribuables qui se sont livrés à ce genre de pratiques sera révélée.
En matière de lutte contre la fraude fiscale, les moyens mis en place par l'Etat sont conséquents. La nouvelle police fiscale, qui sera opérationnelle avant septembre 2019, sera équipée d'une trentaine de personnes et comptera plusieurs dizaines de millions d'euros de budget.