La colère monte chez les commerçants et certains élus. Plusieurs maires de villes petites et moyennes (Perpignan, Brive, Chalon-sur-Saône ou encore Colmar etc.) ont pris des arrêtés autorisant l'ouverture des commerces non alimentaires, malgré le confinement en vigueur depuis jeudi minuit. Anne Hidalgo, maire PS de Paris, a également déploré la fermeture des commerces de proximité et annonce une initiative commune en faveur des librairies indépendantes. Tous dénoncent la concurrence déloyale de la grande distribution et des plateformes de vente en ligne.
Philippe Laurent, secrétaire général de l’Association des Maires de France (AMF) et maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine), défend une réouverture des commerces de proximité. "Nous pourrions parfaitement assortir cette demande de réouverture de système de rendez-vous par exemple qui évite une concentration trop forte à l'intérieur de la boutique ou encore des jauges, très limitées : deux à trois personnes au maximum, en fonction de la taille de la boutique", confie-t-il au micro d'Europe 1.
Des jauges dans les supermarchés
Pour rétablir l'équilibre, il faudrait selon lui appliquer le même principe dans les magasins de la grande distribution. "Des jauges maximales assez strictes pour les grandes surfaces et les supermarchés, parce que cela n'existe pas à l'heure actuelle", souligne le secrétaire général de l'AMF. "Ce que nous perdrions en ouvrant de manière raisonnable les petits commerces, on le gagnerait en mettant des jauges beaucoup plus strictes dans les grandes surfaces.
"Cela créerait une forme d'équilibre de concurrence entre ces différents modes de commerce", conclut-t-il. "C'est ce que nous avons proposé et je pense que c'est tout à fait raisonnable. J'espère que le gouvernement la comprendra.