Les restaurants d'île-de-France sans terrasse n'avaient pas encore pu rouvrir. 1:18
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Romane Hocquet, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Le chef de l'Etat a annoncé dimanche, lors de son allocution, la réouverture de tous les restaurants d'Île-de-France, en terrasse comme en salle, une semaine avant la date prévue. Pour le plus grand plaisir des professionnels interrogés par Europe 1.
REPORTAGE

Les restaurants d'Ile-de-France rouvrent- enfin - leur portes, et pas seulement leurs terrasses. Cela faisait des semaines que ces professionnels attendaient cette reprise. Emmanuel Macron l'a annoncé dimanche : tous les restaurants, bars et cafés d'Ile-de-France peuvent accueillir des clients dans leur salle et en terrasses, une semaine avant le 22 juin, date prévue initialement par le gouvernement. Un second souffle pour toute une profession, comme a pu le constater Europe 1.

"Il faut relancer la machine"

"Avec ma femme, on a applaudi, on était super contents ! Rallumer les fours, rallumer les frigos... Oui, oui, oui je suis très ému, je suis très ému", confie sur Europe 1 Eddy Creuzé, dont le restaurant, sans terrasse, n'avait pas pu rouvrir début juin. Après trois mois de fermeture et plus aucune trésorerie, tout était prêt pour reprendre le 22 juin mais c'est avec un immense sourire qu'il a appris que la réouverture pourrait se faire dès cette semaine.

"C'est vraiment, vraiment important. Juste une semaine, je peux vous dire, on va pouvoir faire du vrai chiffre d'affaires", ajoute-t-il. "On a des charges, des choses qui tombent tous les mois... il faut relancer la machine, comme on dit !" Rendez-vous dès ce lundi matin pour les salariés d'Eddy : au programme, 24h de nettoyage et un premier service mardi midi.

Premier bilan dans quelques mois

C'est le cas aussi chez Didier Désert, à Paris. Mais le chef en est certain : sa salle n'affichera pas complet. "On a fait un petit bout du chemin mais les touristes ne vont pas revenir à Paris et encore un Français sur deux n'ose pas revenir au restaurant. C'est un plus, et j'espère que ça sera suffisant, mais on ne pourra le savoir que dans quelques mois."

En attendant, le restaurateur continue son combat quotidien : être indemnisé par son assurance. "Dommage, conclut-il, qu'hier soir le président n'ait pas rappelé aux assureurs leur mission, nous aider dans ce genre de situation".