Le gouvernement souhaite faire appliquer la baisse de l'impôt sur le revenu promise aux ménages pour l'année 2017 dès le mois de janvier, et non en août, comme ça aurait dû être le cas, a annoncé jeudi le ministère des Finances. Cette mesure sera débattue à l'Assemblée nationale jeudi soir, en vertu d'un amendement au projet de loi de finances (PLF) déposé par le gouvernement. Elle vise à redonner du "pouvoir d'achat aux Français dès janvier (pour ceux qui sont mensualisés)", a assuré sur Twitter le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert.
La nouvelle baisse d'impôt redonnera du pouvoir d'achat aux français dès janvier (pour ceux qui sont mensualisés) #redistribution#PLF2017https://t.co/oJCKisPZnd
— Christian ECKERT (@CECKERT56) 15 décembre 2016
Janvier ou février. La baisse d'impôts, annoncée l'été dernier par le gouvernement, doit bénéficier à cinq millions de contribuables parmi les classes moyennes. Elle représente au total un milliard d'euros. "Habituellement, les mensualités sont calculées en divisant par dix le montant d'impôt de l'année précédente. Elles n'intègrent donc pas les modifications votées en loi de finances", a expliqué Bercy. "Plutôt que d'attendre le mois d'août, nous avons choisi de rendre dès le mois de janvier", ou "février pour ceux qui sont au tiers", "une partie de la baisse d'impôt", a-t-on ajouté.
Avant l'élection présidentielle. Cette baisse, qui entrerait donc en vigueur avant l'élection présidentielle, et non après, concerne à taux plein les couples gagnant jusqu'à 3.400 euros de salaire net et les personnes seules gagnant jusqu'à 1.700 euros. Ces limites sont majorées pour les familles, par exemple jusqu'à 4.800 euros pour un couple avec trois enfants. Les personnes ayant un revenu fiscal de référence inférieur à 18.500 euros auront une réduction d'impôt de 20%. Ceux qui ont un revenu fiscal compris entre 18.500 et 20.500 euros auront une réduction d'impôt inférieure à 20%."Pour ceux qui bénéficient de la réduction d'impôt de 20%, chaque mensualité ou tiers sera diminuée automatiquement de 20%", a expliqué Bercy.