La croissance du produit intérieur brut (PIB) a atteint 2% en France l'an dernier, soit 0,1 point de plus que ce qui avait été préalablement annoncé, selon une deuxième estimation publiée mercredi par l'Insee. Ce résultat s'explique par une croissance plus dynamique que prévu au premier trimestre, où le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,7%, au lieu de 0,6%, a précisé l'organisme public dans un communiqué. L'estimation pour les trois autres trimestres reste inchangée.
Une bonne nouvelle pour le gouvernement. La croissance annuelle est de loin supérieure à celle de 2016, où la hausse du PIB avait plafonné à 1,1%. Elle reste toutefois inférieure à celle de la zone euro, qui a été en 2017 de 2,5%, selon l'Office européen de statistiques Eurostat. Ces résultats sont une bonne nouvelle pour le gouvernement, qui avait pronostiqué dans sa dernière loi de finances une hausse de l'activité de 1,7%, en hausse de 0,2 point par rapport à son hypothèse initiale. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait toutefois laissé entendre début janvier que le résultat pourrait être supérieur aux attentes et "approcher les 2%", estimant que la France avait retrouvé "des couleurs économiques".
Hausse des investissements et de la production. Selon l'Insee, ce chiffre de 2% a finalement été atteint, à la faveur notamment d'une accélération de l'investissement, tant du côté des entreprises (+4,4% après +3,4% en 2016) que des ménages (+5,4% après +2,4%). La production a quant à elle accéléré (+2,4% après +0,9%), notamment dans l'industrie manufacturière (+2% après +0,8%) et le secteur agricole (+2,4% après -5,6%), confronté en 2016 à des conditions climatiques défavorables. Cette dynamique a permis une bonne tenue tenue des exportations, en hausse de 3,3%. Le solde commercial français a continué de peser sur l'activité, mais moins qu'en 2016 (-0,3 point de PIB contre 0,8 point).
2018 sur la même lignée que 2017 ? Selon l'Insee, la bonne dynamique enregistrée en 2017 devrait se poursuivre en 2018. L'institut de statistique prévoit ainsi une croissance de 0,5% puis de 0,4% aux premier et deuxième trimestres, grâce notamment à la bonne tenue des exportations. Pour l'ensemble de 2018, l'organisme public n'a pas encore publié de prévision. Mais selon l'OCDE, la croissance devrait rester cette année à un niveau similaire, soit 1,8%, le FMI pariant de son côté sur 1,9%. Dans son projet de budget, le gouvernement a tablé sur une hausse du PIB de 1,7%, sans écarter une éventuelle bonne surprise.