La reprise commence à s’installer en France. La croissance devrait atteindre 1,2% cette année, soit la plus forte hausse depuis 2011, selon les prévisions de l’Insee, rendues publiques jeudi soir. Après la bonne surprise des + 0,6% au premier trimestre, l’activité économique devrait ainsi progresser de 0,3% aux deuxième et troisième trimestres, et de 0,4% au quatrième. Pour le moment, c'est la consommation des ménages qui tient la croissance. Mais ça pourrait changer, l'investissement des entreprises, qui est l'autre moteur de la croissance, pourrait enfin un peu redémarrer.
Le climat des affaires s’améliore. La croissance des ménages, un des deux moteurs de la croissance, devrait ralentir cette année. Mais au contraire, l’investissement des entreprises, second facteur déterminant, devrait monter en gamme. Ainsi, le climat des affaires s'améliore dans quasiment tous les secteurs.
Grâce au pétrole bon marché, aux effets enfin perceptibles du CICE et des baisses de charges du pacte de responsabilité, les entreprises retrouvent de l'air et semblent disposées à renouveler leurs machines, voire, pour certaines, à accroître leur parc de production. "Les entreprises nous signalent que leurs carnets de commande se remplissent, qu’elles sont plus enclines à investir lors des prochains trimestres", résume Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l'Insee, interrogé par Europe 1.
Mais pas d’effets sur le taux de chômage. Ces bonnes nouvelles devraient contribuer à stimuler l’emploi. L’INSEE table ainsi sur la création de 114.000 postes supplémentaires en 2015. Mais les effets sur le taux de chômage ne se feront pas encore sentir cette année. En effet, le taux de chômage ne devrait pas baisser avant la fin de l'année, pour rester à 10,1% de la population active.