Après la mobilisation des agriculteurs, la filière viticole française se serre les coudes. Cette semaine, porte de Versailles, 4.000 professionnels se sont rassemblés au salon Vinexpo dans un contexte tendu. En 60 ans, la consommation de vin a chuté de 70% en moyenne par habitant. Au delà des difficultés que connaît la filière sur notre territoire, l'exportation patine aussi. Après une année 2022 record, les exportations ont baissé l'année dernière, avec moins 10% en volume.
La vente de spiritueux en forte baisse
L'inflation et la hausse des coûts de production ont également affectés les ventes. Mais cela ne suffit pas à expliquer le mal-être de la filière. Pour Gabriel Picard, président de la Fédération des exportations de vin et des spiritueux en France, il y a aussi un stock chez le premier client de l'Hexagone : les États-Unis. "Ce qui s'est passé, c'est une forme d'ajustement entre les expéditions que l'on a faites au départ de France pour aller aux États-Unis et les stocks disponibles aux États-Unis qui relevaient d'expédition faites en 2022", explique-t-il au micro d'Europe 1.
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La baisse des exportations concerne aussi la Chine, le Japon ou encore le Canada. Pour rappel, une bouteille produite sur trois en France est vendue à l'étranger. Mais la première victime de cette tendance à la baisse reste les spiritueux : moins 21% pour le cognac et la vodka, par exemple. Pour Gabriel Picard, il ne faut pas laisser tomber le secteur.
"La filière des vins et spiritueux est le deuxième contributeur de la balance commerciale française ; troisième en 2023 et le premier excédent agroalimentaire. C'est la fierté de nos producteurs, de nos metteurs au marché et de tous nos territoires. C'est une belle image de marque et on doit la renforcer et on a besoin du soutien de tout le monde, y compris des pouvoirs publics", rappelle-t-il. Et c'est dans ce sens que l'exécutif a annoncé un plan de soutien à la viticulture, notamment pour les vignerons du Bordelais touchés par le mildiou.