Malgré les récentes politiques d’allègement de charges, les cotisations patronales pèsent toujours très lourd en France. Cela représente environ 26% des coûts de main-d'œuvre supportés par les entreprises. C’est deux fois supérieur à la moyenne de l’OCDE, qui tourne autour de 13%, et beaucoup plus élevé que chez nos voisins européens. En Allemagne et au Royaume-Uni, les charges patronales ne représentent respectivement que 16% et 10% des coûts de main-d'œuvre. Le poids de ces charges freine la compétitivité française.
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Petite baisse en 2023
"Le coût du travail reste très élevé en comparaison avec la plupart des autres pays. Ceci dit, il y a eu une petite baisse en 2023", explique Alexander Pick, membre de la division fiscalité de l’OCDE. Mais la France reste l’un des pays où la pression fiscale sur le revenu est l’une des plus fortes. Les charges patronales, les charges salariales et l’impôt sur les revenus représentent près de 47% du coût de la main d’œuvre. Seules la Belgique, l’Allemagne et l’Autriche sont au-dessus, faute à des cotisations salariales plus élevées. Au bout du compte, en France, un employé au salaire moyen, environ 2600 euros nets par mois, coûte plus de 6000 euros à son employeur.