La France reprend sa couronne. L'Hexagone est redevenu le tout premier fournisseur de vin, selon les chiffres révélés ce vendredi matin par l'Organisation internationale du vin. Un retour à la tête du classement, malgré une nouvelle baisse de la production. Une régression liée à des événements climatiques qui ont réduit les récoltes.
Les sécheresses, les vagues de chaleur, et le gel précoce, ont eu pour effet de baisser de 10% le niveau de production mondiale. La France, elle aussi impactée, s'en sort malgré tout mieux que ses voisins, avec une hausse de 4% de la production et retrouve la place de numéro un dans un contexte de baisse continue de la consommation.
Une filière qui doit innover
"On est repassé premier producteur parce qu'il y a eu aussi une petite récolte en Italie et une petite récolte en Espagne, et les volumes sont toujours à rapprocher des productions et des aléas climatiques des uns et des autres. Le drame, ce n'est pas de produire de la complexité, c'est de trouver des débouchés de commercialisation, ce qui est un autre problème aujourd'hui, parce qu'on le sait, on a aussi des productions qui se vendent plus ou moins bien", décrypte Samuel Germond, président de Vin et Société. Trouver des débouchés, là est la véritable inquiétude d'une filière qui doit se renouveler.
Aujourd'hui, il y a moins de consommateurs, même si certains vignobles s'en sortent très bien et que les vins blancs et rosés limitent la casse. Un chiffre démontre bien cette tendance : 5% des ménages français représentent la moitié de la consommation de vin du pays.