Après le blé, l'huile de tournesol ou encore la volaille, le prix des œufs pourrait atteindre des records. C'est une des conséquences de la hausse des cours des matières premières et de la flambée des prix de l'énergie. Résultat, les industriels de l'agroalimentaire pourraient arrêter de produire certains biscuits ou gâteaux à base d'œuf. "Nous mettons entre 15% et 25% d'œuf dans nos recettes, donc c'est très impactant", explique au micro d'Europe 1 Christian Astruc, patron de la biscuiterie Astruc qui existe depuis quatre générations.
"Nous n'avons pas de visibilité puisqu'il y a plus de disponibilités"
"Aujourd'hui, ça a pris 30%, on ne sait pas si demain ce sera 40%. Nous n'avons pas de visibilité puisqu'il y a plus de disponibilités. Il y a eu énormément d'abattage suite à la grippe aviaire. Donc, on suit les événements presque au jour le jour. Il ne se passe pas une semaine où on n'a pas eu de nouvelles augmentations de prix d'une matière ou de plusieurs matières", ajoute le patron. "Donc, si nous devons ne plus avoir de chef, il y a certaines sortes de produits que nous ne fabriquerons plus."
Sans compter le fait qu'il est possible que les consommateurs "oublient le produit, ou ne pense plus à en racheter le jour où il revient dans les rayons.", avance Christian Astruc. "Ça nous pose donc énormément de questions sur notre devenir, c'est une crise majeure."