La maison mère du Coq Sportif aggrave ses pertes, le patron rassure

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avec AFP
La maison mère suisse du Coq Sportif a annoncé mercredi une perte de 36 millions de francs suisses (37 millions d'euros) en 2023 et de nouveau repoussé la publication de ses chiffres annuels complets.

Airesis, la maison mère suisse du Coq Sportif, choisi pour équiper la délégation française aux JO de Paris, a annoncé mercredi une perte de 36 millions de francs suisses (37 millions d'euros) en 2023 et de nouveau repoussé la publication de ses chiffres annuels complets. Son patron, Marc-Henri Beausire, s'est toutefois voulu rassurant, déclarant aux Echos qu'il n'y avait "absolument pas de risque de dépôt du bilan dans l'immédiat", alors que des doutes sont survenus récemment sur la capacité du Coq Sportif de livrer à temps les tenues commandées.

La marque française a été choisie en 2020 par le comité d'organisation pour équiper la quasi totalité des sportifs français sur les podiums et en compétition ainsi que pour déambuler au village olympique, mais aussi les officiels et les arbitres. Une poignée de fédérations, comme le football ou l'athlétisme, ne sont pas incluses dans l'accord. Airesis, qui détient 78% du Coq Sportif, avait perdu 2 millions de francs suisses en 2022 pour un chiffre d'affaires de près de 150 millions de francs suisses. Selon des chiffres non audités publiés mercredi, le chiffres d'affaires recule à 121 millions. Le bénéfice d'exploitation, à peine positif en 2022, s'enfonce dans le rouge avec 20 millions de francs de pertes.

 363 salariés dont 147 dans son usine de Romilly-sur-Seine

L'entreprise a par ailleurs obtenu du régulateur de la Bourse suisse un nouveau délai pour publier ses chiffres annuels complets, désormais promis avant le 30 juin. Le précédent délai, déjà rallongé, courait jusqu'au 31 mai. Faute de publication à cette date impartie, le négoce de l'action est suspendue depuis lundi. Les fonds propres, de 68 millions de francs au 31 décembre 2023, "sont solides", explique la holding, qui justifie la deuxième prolongation du délai par des "discussions importantes sur le déploiement de la marque à l'international et la valorisation associée". "De plus, des transactions sont en cours de négociation et ne peuvent pas être annoncées pour le moment", souligne Airesis dans un communiqué.

Mardi, le Coq Sportif, qui compte 363 salariés dont 147 dans son usine de Romilly-sur-Seine (Aube), a assuré que toutes les fédérations seraient livrées avant les jeux. Les difficultés économiques du Coq sportif ne sont pas récentes. La marque a failli disparaître dans les années 1990, avant d'être rachetée en 2005 par Airesis, et relancée depuis Romilly, redevenant l'équipementier du XV de France en 2018.