Fini les tarifs sociaux pour le gaz et l'électricité. À partir du 26 mars, si vous êtes un bénéficiaire vous pourrez désormais percevoir un "chèque énergie". Cette mesure lancée par Ségolène Royal pourrait bénéficier à 4 millions de personnes. Le gouvernement a lancé vendredi un simulateur sur le site chequeenergie.gouv.fr pour vous permettre de savoir si vous êtes éligible.
Pas de démarche à faire. Ce dispositif représente, suivant la situation du consommateur, entre 50 et 230 euros en moins sur la facture de gaz, d'électricité ou même de bois, versés en une fois. Un couple avec deux enfants, par exemple, qui gagne 1.300 euros par mois, recevra ainsi un chèque de 76 euros. Vous n'avez aucune démarche à faire, les services de l'Etat se fondent simplement sur votre feuille d'impôts pour envoyer le chèque. Mais c'est précisément ce qui inquiète Céline Boucher, directrice du centre d'action social de la ville de Jouy-le-Moutier dans le Val-d'Oise.
Les personnes non-imposables lésées ? "On sait que les personnes qui ont très peu de ressources ne sont pas imposables, et donc font très peu leur déclaration aux impôts, en se disant qu'ils n'en ont pas besoin parce qu'ils ne vont pas payer. Ceux-là ne recevront pas le chèque", explique la responsable auprès d'Europe 1. "C'est là où le centre d'action sociale et les travailleurs sociaux ont vraiment un rôle à jouer, pour communiquer et informer, et faire en sorte que ce droit soit vraiment accessible".
Un montant moyen à revaloriser. Autre difficulté pointée cette fois par les associations : le montant du chèque, estimé à 150 euros par foyer en moyenne cette année. Un montant insuffisant selon elles. De son côté le gouvernement affirme vouloir porter cette moyenne à 200 euros en 2019.