EDF s'élève contre le bouclier tarifaire. Si l'encadrement des prix vise à préserver le pouvoir d'achat des Français, c'est EDF qui doit en supporter le coût. Les syndicats ont tiré la sonnette d'alarme : le futur de la société est en jeu. En effet, cela a coûté 8 milliards d'euros au fournisseur d'électricité.
Les syndicats redoutent "la mort de l'entreprise publique EDF"
Le secrétaire CGT du Comité social d'entreprise (CSE) central d'EDF, Philippe Page, estime que l'on "flingue EDF". "Je n'ai pas d'autres termes", a-t-il estimé auprès d'Europe 1. "Et on arrive à une situation où on sera au-delà de 70 milliards de dettes, voire 80 milliards à la fin de l'année 2022. Et donc, pour certains, ça serait la belle aubaine de dire 'On va la nationaliser pendant trois quarts d'heure et puis, dans le quart d'heure suivant, on va la découper en morceaux pour offrir ses activités les plus rentables à des actionnaires privés'. Autrement dit, la mort de l'entreprise publique EDF."
Selon les syndicats, il existerait une alternative au bouclier tarifaire - demander une dérogation à Bruxelles pour que le prix de l'électricité ne soit plus calculé sur celui du gaz. Une dérogation déjà accordée à l'Espagne et au Portugal. Cette proposition sera présentée le 29 juin prochain lors d'un conseil d'administration d'EDF.