Le gouvernement néerlandais a pris une part de 12,68% dans Air France-KLM afin de renforcer son influence dans le groupe aérien, a déclaré mardi le ministre néerlandais des Finances.
"Obtenir à terme une position équivalente à celle de l'État français". "L'objectif est d'obtenir à terme une position équivalente à celle de l'État français", a dit Wopke Hoekstra lors d'une conférence de presse à La Haye. L'État français détient actuellement une participation de 14,3% dans le groupe.
Cette opération intervient après des frictions sur l'avenir du patron de KLM, Pieter Elbers, que le conseil d'administration du groupe Air France-KLM a finalement proposé de reconduire dans ses fonctions le 19 février. Les dirigeants de la branche néerlandaise avaient manifesté début février leur inquiétude quant au non-renouvellement du mandat de leur patron en avril et averti que le personnel pourrait faire grève. La transaction fait également suite à une série de grèves chez Air France l'an dernier.
Air France-KLM a doublé son bénéfice net en 2018. "Avec cette acquisition, le gouvernement néerlandais veut pouvoir influencer directement le développement futur d'Air France-KLM afin d'assurer de la meilleure façon possible l'intérêt public néerlandais", a précisé Wopke Hoekstra.
Air France-KLM a annoncé mercredi dernier un bénéfice net de 409 millions d'euros en 2018, soit plus du double de l'année précédente (163 millions), disant faire preuve d'une "bonne résistance" malgré les grèves chez Air France et la hausse de la facture de carburant. Air France et KLM ont fusionné en 2004 mais continuent à opérer de façon largement indépendante alors que la branche française a été secouée par des mouvements sociaux ces dernières années.