L'entrepreneuriat séduit de plus en plus. Le nombre d'auto-entrepreneurs a bondi de 28% en France en 2018, selon les chiffres de l'Insee, avec la création de plus de 700.000 entreprises, dont un quart sont des micro-entreprises (+19,4 %), c'est-à-dire des structures de moins de 10 salariés. Ce phénomène s'explique notamment par les dernières évolutions de la législation en la matière, avec un doublement du plafond du chiffre d'affaire du micro-entrepreneur, qui est passé de 35.000 à 70.000 euros, voire 170.000 euros pour les entreprises d'achat et vente de biens et marchandises, les locations saisonnières de tourisme et les chambres d'hôtes.
"Une simplicité imbattable". "On assiste à un mouvement sociétal où les Français ont décidé de se prendre en main, soit en terme de revenus complémentaires, soit en terme de revenu principal", fait valoir au micro de Matthieu Noel sur Europe 1, Jérôme Tarting, PDG de Up’n Biz, groupe dédié à l’accompagnement des entrepreneurs. "Le statut de micro-entrepreneur est une opportunité pour des gens qui étaient sous des structures complexes de revenir à quelque chose de simple qui, à défaut d'avoir une couverture sociale adéquate au même titre que le régime général, offre une simplicité imbattable en France et en Europe pour entreprendre", insiste-t-il, alors même que s'est ouvert mercredi au Palais des Congrès, à Paris, le Salon des auto-entrepreneurs.
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Un statut qui n'est pas sans risque. "Le micro-entrepreneur est plutôt quelqu'un de 36 ans, avec un revenu trimestriel de 4.000 euros", détaille encore Jérôme Tarting. Une moyenne qui est toutefois tiraillée par des écarts assez abyssaux, entre ceux qui font très peu de chiffre d'affaire et ceux qui en vivent, "parce que l'on peut tout à fait vivre du statut de micro-entrepreneur", souligne le patron de Up'n Biz.
L'absence de couverture sociale reste toutefois le principal point noir de ce statut. "Il y a beaucoup d'efforts qui vont être faits en 2019, notamment avec un accompagnement plus prolongé pour les femmes enceintes", fait valoir Jérôme Tarting. "On essaye de chercher à offrir une assurance chômage pour ces entrepreneurs, ce qui, a priori, va être très compliqué à mettre en place", avoue-t-il.
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"Un tremplin pour aller vers autre chose". Les micro-entrepreneurs bénéficient toutefois de l'aide pour le créateur ou le repreneur d'entreprise (Acre), et qui permet de démarrer les trois premières années d'activité avec un très faible taux de taxation. De quoi faire de ce statut, comme le résume Jérôme Tarting, "un tremplin pour aller vers autre chose".