Le patron du Medef fustige le programme économique du FN

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© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour Pierre Gattaz, le programme économique de l'extrême-droite n'est pas "responsable" et ressemble à celui de l'extrême-gauche.

Le président du Medef, Pierre Gattaz, met en garde contre le programme économique du Front National, qui est "l'inverse de ce qu'il faut faire," selon lui, à cinq jours du premier tour des élections régionales, dans un entretien au Parisien mardi. Le Front national est en mesure de remporter au moins deux régions lors du scrutin, selon une vague de sondages.

Le programme de la gauche "de 1981". "Je ne m'exprime pas sur la politique mais sur le programme économique du Front national", précise d'entrée le patron du Medef. "Et là, je dis attention, car il me rappelle étrangement le programme commun de la gauche de 1981", poursuit-il. Et de détailler : "retour de la retraite à 60 ans, augmentation de tous les salaires avec notamment une hausse du smic de 200 euros, retour au franc, augmentation des taxes d'importation...". Puis de prévenir : "c'est exactement l'inverse de ce qu'il faut faire pour relancer la croissance économique du pays. L'économie a besoin de pragmatisme, de lucidité".

"On ne peut pas fermer les frontières". "Ce n'est pas un programme économique responsable", poursuit celui qui est numéro 1 du Medef depuis 2013. "Il n'est tourné ni vers l'avenir, ni vers la compétitivité". "On ne peut pas fermer les frontières. Le monde attend la France et ce n'est pas en nous recroquevillant sur nous-mêmes que nous allons y arriver. Il s'agit de ne pas confondre les problèmes sécuritaires avec les problèmes économiques", ajoute-t-il. Un programme du FN qui "ressemble à celui de l'extrême gauche" et "je ne suis pas d'accord", assène encore Pierre Gattaz pour qui "extrême droite, extrême gauche, c'est la même chose : Mélenchon-Le Pen, même combat".

Ses solutions contre le chômage. Concernant le niveau du chômage en France, qui a connu en octobre sa plus forte hausse depuis 2013, le patron du Medef lance : "il faut une multimédication". "Il faut arrêter de prendre de l'aspirine et passer aux antibiotiques et à la cortisone. Il existe des mesures simples à prendre tout de suite : plafonnement des indemnités prud'homales, CDI sécurisé, simplification du travail le dimanche et en soirée", assure Pierre Gattaz.