Thierry Cotillard, le président d'Intermarché, était l'invité de Matthieu Belliard depuis le Salon de l'Agriculture.
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Alors que les négociations tarifaires entre distributeurs, industriels et producteurs s'achèvent vendredi à minuit, Thierry Cotillard, le président d'Intermarché et de Netto, dénonce sur Europe 1 le "manque de transparence" de certaines discussions, notamment dans le secteur de la viande.
INTERVIEW

La loi Alimentation promettait plus de transparence pour une meilleure rémunération des producteurs. Mais certaines négociations tarifaires se sont révélées assez "âpres" entre distributeurs, industriels et producteurs. À quelques heures seulement de la fin des échanges, Thierry Cotillard, président d'Intermarché et de Netto, dénonce notamment sur Europe 1 le "manque de transparence et l'opacité" dans certains secteurs, notamment celui de la viande.

Accords très rapides avec le secteur laitier. Si le monde agricole a rapidement bénéficié d'accords sur le lait, entre le groupe agroalimentaire Savencia et Intermarché par exemple, mais aussi entre Lactalis et Carrefour, Super U et Lidl, ou encore Danone et  Leclerc, des blocages sont apparus entre distributeurs et industriels, en particulier dans la viande, donc, et les céréales. "Il y a des secteurs où il y a eu une maturité cette année pour avancer, trouver des accords tripartites, et d'autres où il y a encore un manque de transparence et de l'opacité", résume Thierry Cotillard, en direct depuis le Salon de l'Agriculture.

 

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Le secteur de la viande "n'est pas encore structuré". "Le secteur de la viande est quand même un secteur extrêmement concentré", argue le chef d'entreprise, qui pointe ici du doigt le groupe Bigard, principal acheteur de viande en France. Les discussions sont "difficiles", reconnaît Thierry Cotillard au micro de Matthieu Belliard. "Ce secteur n'est pas encore structuré et n'a pas encore la maturité qu'on a pu avoir sur le secteur laitier", répète le président d'Intermarché.

Dernière ligne droite dans les négociations. Celui-ci promet toutefois une hausse des prix cette année sur la viande chez Intermarché, mais "dans des proportions moindres que sur le lait". "Sur la volaille, les augmentations de tarifs sont beaucoup plus fortes que dans le passé", précise-t-il aussi. Peu après 19 heures, près de 5.000 accords tripartites avaient été signés par Intermarché. "Une bonne cinquantaine de très gros accords" devaient encore être trouvés.