Le reconfinement devrait coûter à l'économie française 12% de son PIB en novembre par rapport à une activité dite "normale", selon la Banque de France. L'institution anticipe une baisse de 9% à 10% sur l'ensemble de 2020. Avant la deuxième vague de Covid-19, la Banque de France avait prédit en septembre une chute du produit intérieur brut (PIB) de 8,7% cette année. Sa prévision est maintenant entre -9 et -10%, a indiqué lundi sur RTL François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France.
Pour le seul mois de novembre, le reconfinement devrait amputer le PIB français de 12% par rapport à une activité dite "normale", prévoit l'institution, avec un plongeon dans la restauration, le commerce non alimentaire et les activités récréatives.
-20% pour l'hébergement
"La perte de PIB pour une semaine-type d'activité (par rapport au niveau normal d'avant la pandémie) serait de -12% en novembre, contre -4% en octobre mais -31% en avril", soit au moment du premier confinement dans l'hexagone, précise la Banque de France (BdF) dans son enquête mensuelle de conjoncture menée auprès de 8.500 entreprises et publiée lundi.
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Face à ce nouveau plongeon attendu de l'économie française, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne prévient toutefois l'institution, certains risquant même de connaître un sort proche du confinement printanier. C'est le cas du commerce non alimentaire, de la restauration traditionnelle et des activités récréatives, où "les perspectives se dégradent fortement".
Sous l'effet des fermetures de commerces sur le territoire et des restrictions de déplacements, les activités de restauration devraient fonctionner à moins de 10% de leur activité normale, et à moins de 20% concernant l'hébergement, prévoit la Banque de France.
"Globalement stable" pour l'industrie
Ces activités sont les plus touchées, devant celles de location (matériel, automobile...) et les loisirs et services à la personne (dont les activités récréatives) qui tourneront à moins de 60% de leur activité habituelle. La situation est toutefois moins pire pour ces diverses activités qu'en avril, lorsqu'elles avaient fonctionné à moins du tiers de leur vitesse de croisière.
D'autres secteurs en revanche connaîtront un repli plus modéré car les déplacements sont plus souples qu'au printemps et la BdF constate un effet d'accoutumance. C'est le cas de l'industrie, dont l'activité a été "globalement stable" en octobre. Le bâtiment lui-aussi est revenu en octobre "proche de la normale". Enfin, les services aux entreprises sont pour leur part rompus au télétravail, largement répandu désormais.