Alors que l’été approche, les bouteilles de Ricard, Pastis 51, Ballatine’s Lillet ou encore Suze ont déserté les rayons de certains magasins E. Leclerc. À l’origine de cette disparition : un différend entre le géant de l’alimentaire et le groupe Pernod Ricard France, survenu lors des négociations commerciales.
Un bras de fer
Ce serait un problème classique de négociation commerciale. "On peut imaginer que le groupe Pernod Ricard a demandé des hausses de tarifs. Le groupe Leclerc ne les a pas acceptées, a fait une contre-proposition et qu'ils n'ont pas trouvé un terrain d'entente", explique Yves Puget, directeur de la rédaction du magazine LSA, spécialiste de la grande distribution.
Selon lui, le consommateur est face à un rapport de force. Le groupe Leclerc, c'est 1 à 2 % du chiffre d'affaires de Pernod Ricard. Alors que pour le magasin de grande distribution, c'est une marque emblématique qui trône dans ses rayons.
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"Et il y a tout simplement les clients perdus qui vont se dire, je ne vais pas trouver mon Ricard dans le magasin Leclerc, donc je vais aller voir ailleurs", pointe du doigt le spécialiste de la grande distribution. Alors qui sera le plus fort dans ce petit jeu ? Les négociations permettront de trouver un terrain d'entente. "Les marques de Pernod Ricard rentreront dans les rayons Leclerc !" s’exclame Yves Puget.