Le 13 mai dernier, les émeutes éclataient en Nouvelle-Calédonie. Quatre mois après, la situation ne s’est pas améliorée. Et le bilan économique reste très lourd : 700 entreprises ont été détruites partiellement ou totalement, 25 000 salariés sont au chômage total ou partiel.
Les indemnités se font attendre
La reconstruction tarde et les assurances semblent aux abonnés absents. Après les émeutes sur l’archipel, plus de 3 300 sinistres ont été déclarés, pour un coût total d’un milliard d’euros. Pourtant, quatre mois plus tard, moins de la moitié des expertises nécessaires ont été réalisées, selon le MEDEF Nouvelle-Calédonie. "Les choses prennent trop de temps", regrette Mimsy Daly, la présidente de l’organisation patronale locale.
>> LIRE AUSSI - Nouvelle-Calédonie : partir ou rester ? Après le chaos, le dilemme des Calédoniens d’origine européenne
Les indemnités se font attendre : "On est à moins de 6% de prise en charge, par rapport à l’évaluation des dégâts. Ce n’est pas acceptable après quatre mois d’émeutes. Aujourd’hui, nous demandons très clairement à ce que les process soient accélérés au niveau indemnisation, parce que la reconstruction économique de ces entreprises détruites, voire la prise en charge de leurs pertes d’exploitation dépend du démarrage de ces indemnités", explique-t-elle.
Le dispositif de chômage partiel bientôt terminé
Et le temps presse : le dispositif de chômage partiel décidé par l’État doit être levé fin octobre. Beaucoup d’entreprises craignent donc de devoir licencier, voire même mettre la clé sous la porte. Plusieurs milliers de personnes pourraient même avoir quitté le territoire cette année.