Huit jours après une première mobilisation aux côtés des salariés, étudiants et lycéens sont descendus à nouveau dans la rue jeudi pour dire non au projet de loi Travail, même dans sa version remaniée par le gouvernement.
Entre 69.000 et 150.000 manifestants. Plus de 150.000 jeunes ont défilé pour le retrait de la loi travail, a affirmé l'Unef, pour qui cette mobilisation est "une réussite". Les autorités ont comptabilisé environ 69.000 personnes dans les rues françaises. Lors de la première mobilisation le 9 mars, l'Unef, première organisation étudiante, avait estimé à 100.000 le nombre de jeunes qui avaient défilé en France, aux côtés de 400.000 salariés. Les autorités avaient, elles, comptabilisé 224.000 personnes au total dans le pays.
23 interpellations. Dès le début du défilé à Paris, plusieurs incidents ont éclaté. Plusieurs milliers de manifestants ont également bloqué la gare de Rennes. 23 personnes ont été interpellées, 19 en province et quatre à Paris.
Les principales informations à retenir
- Entre 69.000 et 150.000 personnes ont défilé dans les rues de France
- 23 personnes ont été interpellées dont quatre à Paris
- Entre 115 et 200 lycées ont été bloqués, tout comme la gare de Rennes
115 lycées bloqués. A la mi-journée, le ministère de l'Education nationale décomptait 115 lycées bloqués à travers la France, tandis que les organisations lycéennes évoquaient un chiffre compris entre 120 et 200. Par rapport à la journée de mobilisation de la semaine dernière, le nombre de lycées concernés "a doublé", indique une porte-parole de l'UNL, syndicat des lycéens. Plusieurs campus d'université ont aussi été bloqués, notamment à Paris, Lyon et Bordeaux.
23 interpellations. Des incidents ont également éclaté à Paris et en province. Quatre manifestants ont été interpellés dans la capitale notamment pour des dégradations, selon une source policière et des journalistes de l'AFP. Deux policiers ont été légèrement blessés. Des établissements bancaires ont notamment subi des dégradations vers le boulevard Voltaire, entre République et Nation, en marge d'un cortège improvisé de plusieurs centaines de lycéens dès avant le début de la manifestation officielle. La police a dénoncé la présence de "quelques casseurs" dans le cortège.
En régions, 19 personnes ont été aussi été interpellées. A Marseille, des échauffourées ont brièvement éclaté entre une centaine de jeunes et des policiers devant un commissariat sur la Canebière. Du côté de Nantes, des poubelles incendiées et une voiture renversées devant un lycée ont entraîné l'intervention de la police et des pompiers. Dans le centre de Rouen, des œufs ont été lancés sur la vitrine d'un local du Parti socialiste, déjà objet de dégradations la semaine dernière, et devant la préfecture.
La gare de Rennes bloqué. Plusieurs milliers de manifestants, en grande majorité étudiants, qui manifestaient à Rennes contre la loi Travail, ont envahi la gare de Rennes peu avant 13h, et plusieurs centaines d'entre eux sont descendus sur les voies, entraînant l'interruption du trafic, a constaté une journaliste de l'AFP. Trafic et courant électrique ont aussitôt été coupés, a indiqué un porte-parole de la SNCF.