C’est une date que les DRH inscrivent chaque année en rouge dans leur agenda : tous les ans au 1er mars, la loi oblige les entreprises de plus de 50 salariés à rendre public leur index d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, calculé sur l’exercice échu. Il faudra attendre quelques jours pour savoir si toutes les entreprises ont respecté cette obligation, mais certaines n’ont pas attendu la date butoir pour communiquer leur index de l’année 2020.
En effet, les entreprises qui ont une bonne note sont pressées de la faire connaître, comme Coca Cola France (99 points sur 100), IBM France (95), Schneider Electric (94), La Poste (95) ou encore Arcelor Mittal (89). Le sidérurgiste précise d’ailleurs qu’il a gagné sept points en une année. La liste n’est pas exhaustive, mais cet empressement à communiquer montre que pour beaucoup d’entreprises, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est devenue un élément décisif pour soigner leur image.
Parmi les indicateurs pris en compte, l’écart de rémunération entre femmes et hommes
Tant mieux, car c’était l’un des buts de la loi "avenir professionnel" du 5 septembre 2018 qui a institué cet index. Les entreprises de plus de 50 personnes doivent depuis établir tous les ans leur index à partir de cinq indicateurs : l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes à poste et âge comparable, la répartition des augmentations individuelles entre les femmes et les hommes, la répartition des promotions (uniquement pour les entreprises de plus de 250 personnes), le nombre de femmes dont le salaire est augmenté à leur retour de congé maternité et le nombre de femmes parmi les dix plus hautes rémunérations de l’entreprise.
Pour chacun de ces indicateurs, des points sont attribués, et la note globale doit être égale au minimum à 75. Les entreprises qui sont en dessous sont priées de corriger le tir rapidement. Rester trois années de suite sous la barre des 75 les exposera à partir de 2022 à une amende qui peut aller jusqu’à 1% de la masse salariale.