1:47
  • Copié
Margaux Fodere , modifié à
À partir de ce lundi 1er juillet, tous les produits dont la quantité baisse mais le prix au kilogramme augmente sont signalés dans les supermarchés. Une mesure décidée en avril dernier par le gouvernement qui doit permettre de faire "un choix éclairé". Quels produits exactement vont en faire les frais ?

Si vous avez prévu de faire vos courses ce lundi 1er juillet dans une grande surface de plus de 400m2, ouvrez l’œil, vous allez peut-être découvrir de nouvelles affiches en rayon. À partir de lundi 1er juillet, les distributeurs doivent signaler, avec une affichette, tout produit dont la quantité a baissé, mais dont le prix a été maintenu ou augmenté. L’objectif : lutter contre la shrinkflation, de l’anglais "shrink", rétrécir. C’est une pratique marketing utilisée par certains industriels, légale, mais dénoncée par les consommateurs.

Quels produits sont concernés ?

En théorie, tous les biens de grande consommation, alimentaires ou non alimentaires, de marque nationale ou de marque distributeur, peuvent être concernés par ce nouveau dispositif. En pratique, parmi les produits les plus touchés par la shrinkflation ces derniers mois et qui risquent donc d’être ciblé par le dispositif, il y a souvent des bouteilles de jus de fruits, des paquets de chips, des glaces ou encore des couches pour bébé.

Sur plus de 20 000 références généralement disponibles dans un hypermarché, moins de 200 produits ont fait l’objet de cette pratique depuis le début de l’année, selon 60 millions de consommateurs.

Le phénomène de la shrinkflation reste donc marginal, pas sûr que vous verrez des affichettes à tous les rayons. Même si pour Audrey Morice de l’association FoodWatch, ce nouveau dispositif est une bonne première étape : "plus les industriels sont épinglés, moins ils ont recours à ce type de pratique. Et il y a un autre constat qui est très clair avec cet arrêté, c’est que la transparence, elle permet d’empêcher les abus" explique-t-elle au micro d’Europe 1.

Les distributeurs pas convaincus

En revanche, côté distributeurs, la mesure est loin de faire l’unanimité. Pour Layla Rahhou, la déléguée générale de la Fédération du Commerce et de la Distribution, c’est aux industriels de veiller à la transparence sur les produits. "Cette situation est ubuesque. C’est bien l’industriel et lui seul qui est responsable de l’évolution de son produit. Donc nous sommes fortement opposés effectivement au fait que c’est obligation repose sur nous", confie-t-elle à Europe 1.

Les distributeurs dénoncent aussi un dispositif qui va, de fait, alourdir leur charge de travail, pour vérifier un à un les produits et installer les affichettes.