Après neuf mois de travaux, la Convention citoyenne pour le climat a rendu ses propositions. Les 150 citoyens tirés au sort avaient ensuite été reçus par Emmanuel Macron, le 29 juin. Et le chef de l'Etat leur avait alors assuré vouloir retenir 146 de leurs 149 propositions, dont la plupart feront l'objet d'un "projet de loi spécifique" multi-mesures en septembre. Interrogé mardi sur ce sujet - sans oublier la vague écologiste qui a submergé la France aux municipales -, Emmanuel Macron a assuré que son ambition écologique n'était pas feinte : il en a même profité pour annoncer sa volonté de "redévelopper massivement" fret ferrovaire, trains de nuit et petites lignes.
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Le chef de l'Etat a commencé par évoquer les trajets en avion. "Partout où nous avons déployé du TGV dans notre pays, et où telle ou telle ville est à deux heures de Paris, deux heures et quart, est-ce que les lignes intérieures qui sont à une heure, une heure 10, se justifient encore ? Non. Et donc là, on doit rationaliser notre modèle. Ça, c'est très concret. Par contre, quand vous avez le train qui met 3, 4, 5, 6 heures, est ce que la ligne, le vol domestique, la ligne d'avions se justifie ? Oui, parce que on a besoin d'aller à Brive. On a besoin de continuer à développer à Toulouse, à Pau", a-t-il expliqué.
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Puis le Président l'a assuré : "On va redévelopper le fret ferroviaire massivement. On va redévelopper les trains de nuit. Là aussi, on va redévelopper les petites lignes de trains parce que tout ça, ça permet de faire des économies et ça permet de réduire nos émissions" de polluants.
Cette volonté répond aux voeux des acteurs du secteur ferroviaire qui poussent afin de doubler, de 9% à 18%, la part du rail dans les transports de marchandises d'ici à 2030, quand la route en assure actuellement 89%. Les travaux de régénération du réseau ferroviaire -qui profiteront aussi aux passagers- sont estimés à 1 milliard d'euros d'ici à 2024 puis à 12 milliards entre 2025 et 2030, selon l'alliance 4F, regroupant les acteurs du secteur.