Le Salon du Made in France s'est ouvert jeudi à la Porte de Versailles à Paris. On y retrouve 830 exposants, soit 40% de plus qu'en 2019. Le fabriqué français a de plus en plus la cote et ce pour de multiples raisons. Un constat qui pousse de nombreuses entreprises tricolores à relocaliser leur production sur le territoire national.
L'an dernier encore, la boîte à histoires de Lunii était fabriquée en Chine. Mais depuis un an cette conteuse, grâce à laquelle l'enfant choisit son récit, est fabriquée près de Bayonne. Un changement qui a permis de nettement améliorer le processus qualité selon la responsable marketing, Sandrine Mies. "Avant, quand on avait le moindre problème, il fallait planifier un voyage à l'autre bout du monde, avec la barrière de la langue. Maintenant c'est direct : on vient voir ce qu'il se passe sur la chaîne de production et on travaille ensemble sur la modification et l'optimisation", explique-t-elle.
Un processus long
Même constat pour Eric Baudry, qui a souhaité faire la première pompe à chaleur Made in France et a dû rapatrier la production de sa cuve en inox de Serbie. Un investissement à hauteur de 5 millions d'euros, mais grâce auquel il peut aujourd'hui protéger ses brevets et faciliter la vie de ses clients. "S'ils achètent un produit qui vient d'ailleurs, on aura toujours des difficultés d'approvisionnement des pièces détachées, de disponibilité de compétences... Le fait d'avoir des produits Made in France, c'est une garantie de service depuis l'entretien jusqu'à la réparabilité", soulève-t-il.
Mais ce processus est souvent long. Il a par exemple fallu 15 mois à la marque Aigle pour relocaliser la fabrication de ses bottes pour enfants en caoutchouc. Le temps notamment de former ses bottiers, un métier quasiment disparu en France.