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Hugues de Tournemire / Crédit photo : GERARD JULIEN / AFP
Après un été marqué par la grisaille et des températures fraiches sur une large partie du pays, les premiers bilans ne sont pas à la fête pour les producteurs de rosé. Le vin de l'été accuse une légère baisse, la faute à une météo capricieuse et à l'inflation mais aussi plus largement, à la désaffection des Français pour les vins de table.

Il est un incontournable de l'été : le rosé n'a pourtant pas le vent en poupe cette saison. Parfois accompagné de glaçons, mais toujours bu avec modération, le rosé a moins séduit les Français en 2023. La météo grisâtre et la hausse des prix ont pesé sur le marché, expliquent les professionnels du marché : "L'état du marché est vraiment difficile", confie Brice Eymard, directeur général du Conseil interprofessionnel des vins de Provence. "Il est vraiment marqué par l'inflation d'un côté et la météo de l'autre. Les derniers chiffres qu'on a sur les ventes en grandes distributions françaises se sont arrêtés à mi-juillet. Mais donc à mi-juillet, la consommation de vin rosé était à -5%", poursuit-il au micro d'Europe 1. 

Un bilan en demi-teinte

Cette baisse s'ajoute à la désaffection progressive des Français pour le vin de table. Un phénomène "beaucoup plus inquiétant" pour nous, poursuit Brice Eymard. "Il y a des phénomènes de fond comme ça qui pour nous sont plus importants que l'inflation qui, elle, est conjoncturelle (...). Et cette baisse de la consommation du vin, elle n'épargnera pas forcément le blanc et le rosé", ajoute le directeur général du Conseil interprofessionnel des vins de Provence. 

Mais il reste tout de même des motifs d'espoir pour la filière. Le rosé représente un tiers du vin consommé en France et surtout, il s'exporte de mieux en mieux, notamment dans les pays anglo-saxons qui, il y a dix ans encore, n'en consommaient que très peu.