Les employeurs ont jusqu'à la fin de l'été pour la verser. Créée dans un premier temps par Emmanuel Macron dans un contexte de crise des gilets jaunes en 2019, la "prime Macron", censée favoriser le pouvoir d'achat, est devenue aujourd'hui une prime spéciale pour le coronavirus. En raison de la crise sanitaire, le gouvernement a d'ailleurs autorisé les entreprises à doubler son montant. Europe 1 fait le point sur ce dispositif.
Qui peut en bénéficier ?
Près de deux millions de salariés avaient bénéficié de la "prime Macron" sur le pouvoir d’achat. Et cette prime, versée par les employeurs à leurs salariés, était déjà exonérée d’impôt sur le revenu et de toutes cotisations sociales ou contribution, dans la limite de 1.000 €.
En 2020, la prime exceptionnelle est reconduite avec de nouvelles raisons pour en faire bénéficier tous les salariés, que ces derniers travaillent pour le compte d’une entreprise privée ou publique. La seule limite posée est que leurs rémunération brute ne dépassent pas trois fois le montant du smic annuel brut, soit 4.618,26 euros maximum par mois.
Le montant de la prime est toujours de 1.000 euros maximum pour être exonérée d’impôt pour le salarié et de toutes charges sociales (patronales et salariales). Et nul besoin de convenir d’un accord d’intéressement pour déclencher le paiement de cette prime, contrairement a ce qui avait été prévu à l’origine.
La prime peut-elle être augmentée ?
Oui. Toujours en raison de la crise sanitaire, le gouvernement a autorisé les entreprises qui le souhaitent à doubler le montant de cette prime pour aller jusqu'à 2.000 €. Mais cette fois, un accord d’intéressement devra le prévoir. Enfin, c’est au plus tard au 30 août 2020 que cette prime devra être versée.
L'employeur a-t-il le choix ?
Si le motif de l’amélioration du pouvoir d’achat sous-entend toujours l’octroi de cette prime, l’employeur qui reste libre de décider de l’allouer ou non, pourra d’autant le faire s’il souhaite récompenser les salariés qui ont été présents à leur poste de travail dès le début de la crise et pour la plupart, en étant au contact du public.
L’employeur n’est donc pas obligé de la mettre en place, mais surtout, il peut ne pas l’offrir à tous les salariés, et ne pas donner le même montant à tout le monde. La philosophie de cette "prime Macron" pour 2020 est de tenir compte des conditions de travail liées à l’épidémie et des contraintes et renoncements que cela a pu entraîner dans la vie de certains salariés.