Muriel Pénicaud défend l'idée d'un retour physique au travail, mais invite les entreprises à garder une partie de télétravail. 1:32
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Antoine Terrel , modifié à
Invitée jeudi de la matinale d'Europe, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a indiqué, qu'elle ne croyait pas au télétravail "à 100%". Mais, a-t-elle ajouté, "combiner du télétravail et du présentiel fait partie des évolutions de société". 
INTERVIEW

Le télétravail survivra-t-il au déconfinement ? Alors que des millions de Français ont travaillé depuis leur domicile pendant les deux mois de confinement, le reflux épidémique progressif a permis à de nombreux salariés de revenir sur leur lieu de travail. Le gouvernement a d'ailleurs allégé mercredi le protocole de déconfinement en entreprise, en levant la règle de distanciation de 4 m2, remplacée par une distance d'un mètre, et précisé que le télétravail n'était plus la norme "mais une solution à privilégier". Au micro d'Europe 1, la ministre du Travail Muriel Pénicaud, assure ne pas croire "au télétravail à 100%". Mais, ajoute-t-elle, "combiner du télétravail et du présentiel fait partie des évolutions de société".

"La crise est pas terminée", rappelle la ministre, interrogée par Sonia Mabrouk. Aussi, "si on peut télétravailler ne serait-ce qu'une partie de la semaine, cela fait moins de regroupements dans les bureaux et les transports". Mais, précise-elle aussitôt : "On ne va pas l'imposer".

"Une révolution qui aura des aspects positifs"

Dans beaucoup d'entreprises, Muriel Pénicaud remarque que les salariés "reviennent en physique, mais par rotation". Pour la ministre, cette solution permet de "recréer le lien". 

"Cinq millions de Français ont expérimenté le télétravail. La plupart ne l'avaient jamais fait, et maintenant, deux sur trois aimeraient bien continuer", dit encore la ministre. Et de poursuivre : "Je pense que cela va amener une révolution qui aura des aspects positifs dans le management et l'organisation des entreprises".